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SGD 14.08

Ce livre se penche sur les relations fondamentales mais « compliquées » que la psychanalyse entretient avec la philosophie et l’éthique, les sciences et la logique, les pratiques sociales ou encore l’éducation. Résolument, la psychanalyse est présentée ici comme un discours structuré et consistant, une théorie et une clinique du sujet originales, enfin une expérience thérapeutique construite et fortement pensée. Mais la psychanalyse fait souvent figure de parasite dans le champ des disciplines constituées où elle réinjecte le concept de Sujet, et de façon encore plus perturbante ceux de Jouissance et de Réel ; elle est en plus ou en trop, elle introduit le symptôme ou s’introduit elle-même comme symptôme… Il en va de même pour la théorie et l’œuvre de Lacan, toujours aussi étrangement occultées ou mésinterprétées, y compris par des philosophes « professionnels ». C’est pourquoi les relations pour le moins tendues entre discours philosophique et discours psychanalytique, par le truchement privilégié de Lacan, font ici l’objet de larges développements. Puis sont interrogées les conditions épistémologiques d’un dialogue entre les sciences et la psychanalyse, d’autant plus que celle-ci prétend opérer directement sur le « sujet de la science ». Bien entendu c’est dans sa clinique et sa pratique spécifique, par l’expérience du transfert mettant en acte l’inconscient que la psychanalyse se démarque de la science et affirme son style propre, non sans se départir d’une éthique rigoureuse.
Enfin il est d’autres conséquences et d’autres implications de la psychanalyse dans les domaines de la politique, des pratiques sociales et même de l’enseignement. Concrètement, que peut la psychanalyse face à l’aplanissement et la déstructuration des discours qui s’effectuent chaque jour davantage au profit du seul discours capitaliste et sa rhétorique totalitaire ?
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